Généralités historiques :
Cité en 964 "Eyras" et en 1062 "Eiras". La cité fut fondée à partir de l'ancien comptoir grec d'Olbia à l'Almanarre, puis devient colonie romaine.
Hyères connut au XIIIème siècle une sorte d'indépendance et fut pendant les Croisades un point de transit vers la Terre Sainte ; Saint-Louis y débarqua en 1254. Des seigneurs de Fos, elle passa aux mains des comtes de Provence, puis à Charles d'Anjou. François 1er y vint en 1531 et créa le marquisat des Iles d'Or.
Elle fut un enjeu disputé pendant les guerres de Religion ; le château, tenu par les Ligueurs, fut partiellement détruit en 1596 par le duc de Guise. La cité fut démantelée par Louis XIII dans le cadre de la réduction féodale opérée par Richelieu. sa prépondérance maritime passa alors à Toulon.
Entre 1820 et 1926, Hyères fut une station touristique et climatique aristocratique.
Patrie de Massillion (1663-1742), évêque de Clermont-Ferrand ; Michelet y est mort en 1874 ; Gounod y séjourna. Le fief de Giens fut érigé en marquisat en faveur des Pontevès.
http://www.guide-paca.com/villes/var/hyeres/index.html
A VISITER :
LA PORTE SAINT PAUL
Située dans la vieille ville, à côté de la collégiale Saint Paul, cette porte est l'une de celles qui permettaient l'accès à la partie haute de la ville à travers la deuxième enceinte.
En effet la ville d'Hyères avec son château était une ville fortifiée, sa défense se composait de trois enceintes : la première qui entourait le château, la deuxième qui protégeait la ville haute et la troisième qui s'étendait jusqu'à l'actuelle place de la Rade.
LA PORTE DE LA RADE OU PORTE MASSILLON
La porte de la Rade s'ouvre sur la rue Massillon ; c'est une rue très commerçante (poissonniers, fromagers, vivres frais, bouchers...) qui monte jusqu'à la tour des Templiers.
LA TOUR DES TEMPLIERS
La tour des templiers ou tour Saint-Blaise est le seul témoin qui nous reste de la présence de templiers de la fin du 12ème au début du 16ème dans la ville d'Hyères.
La maison du temple d'Hyères disposait de terres, prés, bois, vignes, "olivettes"...situés soit à proximité de la ville, soit au quartier des Bormettes, soit, pour la plus grande partie des terres labourables dans la vallée de Sauvebonne. Il s'agissait en fait d'une énorme exploitation agricole.
Comme toutes les maisons de ce type, son rôle consistait à approvisionner en matériel, blé, fourrage, argent, éventuellement chevaux et hommes, les unités combattantes d'Espagne et de Terre Sainte. Il est cependant possible qu'elle ait eu en outre une certaine activité portuaire par l'intermédiaire des installations templières de Toulon qui, semble-t-il, étaient sous sa dépendance.
Les templiers étaient connus pour être d'excellents gestionnaires de leurs terres. Dès les premières années du XIIIème siècle, la maison de Temple d'Hyères était capable de remettre au Comte Alphonse II une importante quantité de blé.
A la fin du XIIIème siècle, et notamment après la chute de Saint-Jean d'Acre (1291), l'ordre des templiers périclita. Les maisons d'Hyères et de Peirassol furent réunies sous l'autorité d'un seul commandeur, Raymond des Angles. En janvier 1308, lors de l'arrestation générale des Templiers en Provence, la liste dressée pour la maison de Hyères ne comprend plus que trois noms, outre celui du commandeur.
Après la suppression de l'ordre du temple, ses biens revinrent à l'ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem. A Hyères, ils furent donc affectés à la commanderie hospitalière de Beaulieu (prés de Solliès) qui les afferma d'abord à divers particuliers. Mais en 1673, elle les céda à la ville, par bail emphytéotique, moyennant une rente annuelle de 210 livres. La chapelle fut laissée aux pénitents bleus jusqu'en 1765, date à laquelle la commune transforma la chapelle en halle. En 1769-1770, elle fit procéder à l'aménagement d'un niveau intermédiaire, avec démolition des voutes et construction d'un escalier intérieur.
Après ces travaux, la chapelle abritait toujours des boutiques, la salle haute servait de grenier, et le niveau intermédiaire nouvellement créé, fut utilisé comme salle de réunion par le conseil municipal qui continuera à y siéger jusqu'en 1913.
Et bien encore ...